Problème éthiques posés par la chirurgie digestive par laparoscopie: évaluation d'une nouvelle pratique
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<p>La très grande majorité des chirurgiens interrogés ont un souci de formation mais la validation de cette formation sous la forme d'une habilitation ou d'une accréditation, dont les conditions d'obtention reste encore à définir, ne fait pas l'objet d'un consensus fort. La connaissance d'incidents ou d'accidents ou leur constatation modifient les pratiques aussi bien au niveau des techniques utilisées que de l'information fournie. Ceci fait référence au concept de prudence. Mais celui-ci ne devrait-il pas être un à priori, lors de la formation ? Celle-ci se faisant, on peut l'espérer dans un avenir proche, grâce aux technologies de l'informatique "ex vivo" en gardant toute ou du moins la plus grande partie de la singularité de l'acte chirurgical. L'influence de l'information délivrée par les médias induit une demande qui est prise en compte dans la pratique mais qu'elle est sa légitimité L'évaluation des pratiques est souhaitée et attendue en particulier en chirurgie laparoscopique pour cancer. Mais cette évaluation doit-elle être faite dans des services ou des centres spécifiques posant alors à nouveau le problème de l'habilitation ou de l'accrédiation. Par ailleurs une évaluation n'a d'utilité que si ses résultats sont largement diffusés et acceptés et que les recommandations qui en découlent sont appliquées. Une information est donnée au patient par la majorité des chirurgiens mais son contenu, sa forme et la preuve qu'elle a été faite reste à préciser. Si cette information doit être "loyale, claire et appropriée" elle doit aussi permettre de rester dans un juste milieu entre le respect de l'autonomie, donner toute l'information, et la bienfaisance, protéger le patient d'une information anxiogène parfois intolérable et insupportable. Le patient et le chirurgien reste dans la situation de colloque singulier où l'autonomie de l'un et de l'autre ne s'opposent pas mais se renforcent. La loi devant favoriser cette situation et ne devant pas aliéner la liberté et la responsabilité de l'un au profit de celles de l'autre. Des interrogations demeurent : les problèmes éthiques liés à l'image et à son utilisation dans le cadre d'un enseignement ou d'une procédure judiciaire n'ont pas été évoqués. Les enjeux économiques et les problèmes éthiques associés n'ont été pris en considération que partiellement, on peut les situer à 3 niveaux. Lors de la recherche pour l'industriel (coût par rapport au profit escompté), lors de la diffusion pour l'industriel (recherche de profits) et pour la collectivité (coût direct et indirect), et lors de l'évaluation (rôle par exemple du PMSI outil initialement épidémiologique devenu outil budgétaire et maintenant de restructuration). La chaîne de responsabilité qui lie le concepteur, le fabricant et l'utilisateur reste encore à définir avant, pendant et après la diffusion d'une nouvelle technologie. L'enjeu étant que tous les patients puissent bénéficier du meilleur traitement avec le moindre risque au meilleur coût en ayant l'information la plus adaptée.</p>